Manon Fiorot : « La suite… passer pro et signer dans une bonne organisation comme le Cage Warriors ! »
Capitaine de l’Équipe de France de MMA amateur CFMMA, Manon Fiorot est revenue des Championnats du monde IMMAF avec une médaille d’or chez les poids coqs. Après son succès en finale par décision unanime aux dépens de la Finlandaise Chamia Chabbi, l’athlète du Boxing Squad de Nice a accordé un peu de temps à ActuMMA.com pour se présenter et évoquer son parcours impressionnant dans les sports de combat.
Ton parcours est peu connu. Peux-tu nous faire un résumé de tes débuts en arts martiaux jusqu’à ton rôle de capitaine dans l’EDF de la CFMMA ?
J’ai débuté les arts martiaux à l’âge de 7 ans avec le karaté, que j’ai pratiqué pendant 9 ans. J’ai obtenu le titre de championne de France 2e division et plusieurs sélections en Équipe de France, avant de me tourner vers le K-1 et la boxe thaï il y a 2 ans. Mon palmarès en K-11/boxe thaï est de 11 combats pour 11 victoires. J’ai remporté le titre de Championne de France K-1 classe B la 1re année et classe A, cette année (2017). En parallèle du K-1 et de la boxe, j’ai débuté le MMA. Après quelques mois de pratique, j’ai participé à mes premières sélections pour le groupe France CFMMA.
« Ça fait plaisir que des médias comme L’Équipe s’intéressent au MMA »
Par rapport à tes précédentes participations aux Championnats IMMAF, qu’est-ce qui a changé ?
L’expérience acquise suite à mes précédents combats m’a permis d’arriver plus sereine et plus en confiance. Par-dessus tout, j’ai la chance d’avoir pour coach Aldric Cassata du Boxing Squad de Nice, qui me fait progresser de jour en jour. Pour ma première participation, à Vegas en 2016, je m’entraînais dans un club typique boxe thaï et j’avais débuté le JJB depuis quelques mois seulement. Je n’avais clairement aucune expérience en MMA !
Sur l’ensemble de la compétition, quel match a été le plus difficile pour toi, et pourquoi ?
C’était particulier parce que j’ai commencé la compétition beaucoup plus tard que les autres, j’ai passé un tour et me suis retrouvée contre des adversaires qui avaient déjà combattu la veille. Le premier tour est toujours un peu compliqué, mais la finale était quand même plus difficile. J’ai forcément rencontré une adversaire de très bon niveau et plus expérimentée que moi. Et il y a toujours le stress d’une finale.
Tes perfs et celles de la team France ont été reprises par pas mal de médias, y compris L’Équipe. As-tu le sentiment qu’au final la légalisation des compétitions de MMA en France est inéluctable ?
Oui, ça fait plaisir que des médias comme L’Équipe s’intéressent au MMA et à ses Championnats du monde amateurs. Il serait enfin temps que les choses bougent en France… On a de très bons combattants, il faut vraiment développer le circuit amateur. La CFMMA fait un super travail, mais malheureusement elle manque de moyens…
Pour Manon Fiorot, l’objectif est de passer pro en MMA
Quels sont les combattants et les combattantes qui te servent de sources d’inspiration ?
J’adore le style de TJ Dillashaw et Cody Garbrandt, je regarde souvent leurs combats pendant ma préparation.
Comment gères-tu ta préparation physique au quotidien ? T’entraînes-tu en marge des arts martiaux ?
Pour la préparation physique je m’entraîne à Monaco à la salle Worldclass. J’ai la chance d’avoir 2 préparateurs physique au top, Laurent Devivi et Jérôme Vaulerin. Ce sont eux qui gèrent toute ma préparation. Je pratique aussi beaucoup le vélo de route, la course à pied et la natation.
Quels sont tes projets professionnels ? Comptes-tu faire carrière dans un sport de combat en particulier ?
La suite est de passer pro en MMA, signer dans une bonne organisation comme le Cage Warriors et bien sûr rentrer à l’UFC !