Axel Sola : « L’enjeu économique du MMA est trop important pour que la France en fasse abstraction indéfiniment ! »
Membre de l’équipe de France CFMMA aux Championnats du monde amateurs IMMAF, Axel Sola est un des talents du Boxing Squad de Nice. Médaillé d’argent en catégorie welters, Axel a brillé à Bahrein. En 5 combats engagés, le Français a réussi un beau parcours, ne s’inclinant en final qu’à la décision face à l’Américain Benjamin Bennett, plus expérimenté dans ce genre de compétition.
– Ton parcours est peu connu. Peux-tu nous faire un résumé de tes débuts en arts martiaux jusqu’à ta participation aux Championnats IMMAF ?
J’ai commencé les sports de combat directement au Boxing Squad à l’âge de 15 ans. Parallèlement, j’ai compris l’importance de pratiquer la lutte en MMA. Je l’ai donc pratiquée en club et en compétition. Je pratique aussi la boxe thaï dans un autre club de manière à participer aux compétitions amateurs. Je me suis donc présenté à ces Championnats du monde avec un CV amateur de 12 combats en boxe thaï (dont 1 titre de Champion de France classe B et un titre de Champion de France universitaire), 8 combats de lutte, 7 de pancrace. L’année précédant les Championnats du monde, je devais faire mes débuts en pro, mais en raison de problèmes personnels et administratifs, cela n’a pu se réaliser. Durant l’été 2017, Aldrick CASSATA, le head coach du Boxing Squad, m’a senti prêt pour participer à un tournoi de MMA international. Il a donc proposé ma candidature au sélectionneur de l’équipe de France qui a cru en moi et en mon coach. J’ai aujourd’hui 20 ans et j’attaque ma sixième année de pratique, et ce sera celle de mon éclosion.
– Tout comme Manon Fiorot, tu viens du Boxing Squad de Nice. Qu’est-ce qui fait la spécificité de cette enseigne ?
Ce qui fait la spécificité de cette enseigne c’est la présence de nombreuses personnes ayant un bagage technique très développé dans les différentes composantes du MMA.
-Sur l’ensemble de la compétition, quel match a été le plus difficile pour toi, et pourquoi ?
Sur l’ensemble de la compétition plusieurs matchs ont été difficiles. Mais le plus dur a été la finale, car j’ai poussé jusqu’au bout de mes forces, et j’ai du finir le combat avec pour seule arme ma volonté.
-Tes perfs et celles de la team France ont été reprises par pas mal de médias, y compris L’Equipe. As-tu le sentiment qu’au final, la légalisation des compétitions de MMA en France est inéluctable ?
Je suis convaincu que cette légalisation finira par avoir lieu, l’enjeu économique du MMA est trop important pour que la France en fasse abstraction indéfiniment. De plus, la France possède de nombreux athlètes avec un gros potentiel, leurs succès dans ce sport facilitera cette reconnaissance tant attendue.
-Quels sont les combattants qui te servent de source d’inspiration ?
La liste est longue. Trop de combattants m’inspirent à différents niveaux de mon développement d’athlète et d’homme.
-Comment gères-tu ta préparation physique au quotidien ? T’entraînes-tu en marges des arts martiaux ?
Je suis actuellement en troisième année de STAPS. Je commence à avoir une vision claire de ce qu’est la préparation physique, de plus j’ai la chance d’être suivi entre autres par Jérôme Vaulérin qui est docteur en science du mouvement et ancien combattant professionnel. Ses conseils me permettent d’évoluer sur le chemin de la performance de manière cohérente et juste. Au vu de mon profil physique actuel, j’en suis encore au stade du développement de la force. J’effectue donc beaucoup de travail avec charge sur des exercices de force athlétique.
-Quels sont tes projets professionnels ? Comptes-tu faire carrière dans le MMA ?
J’ai pour objectif professionnel de continuer les études de manière à être solide dans la prise en charge et le développement du sportif de haut niveau. J’ai pour objectif sportif de combattre au plus haut niveau de ce sport. Je compte atteindre ces deux objectifs sur le continent nord-américain.