Un pionnier de l’arbitrage critique le KO de dernière seconde à l’UFC Vegas 101 : « L’arrêt était… »
L’arrêt controversé du combat entre Chris Curtis et Roman Kopylov à l’UFC Vegas 101 soulève des débats sur l’arbitrage dans le MMA.
John McCarthy, légende de l’arbitrage, critique la décision, estimant qu’elle était prématurée. Retour sur un combat où une seconde a fait toute la différence. Le combat entre Chris Curtis, qui a notamment mis KO Joaquin Buckley, et Roman Kopylov dans la catégorie des poids moyens lors de l’UFC Vegas 101 a marqué le début de l’année de manière mouvementée pour l’organisation.
Alors que les deux combattants avaient chacun remporté un round, le troisième acte a vu Kopylov dominer, notamment grâce à un coup de pied à la tête qui a mis Curtis au sol. Toutefois, l’arbitre Mark Smith a stoppé le combat à une seconde de la fin, suscitant de vives réactions. Si certains estiment que cette décision était justifiée, d’autres, comme John McCarthy, la jugent précipitée.
« Ne stoppe pas le combat à cet instant »
Pour John McCarthy, figure respectée de l’arbitrage en MMA, l’arrêt du combat n’était pas nécessaire : « Curtis s’est fait toucher, il est tombé, mais il regardait toujours son adversaire. Si Kopylov avait enchaîné, la décision aurait pu se justifier, mais ce n’était pas le cas ». Selon McCarthy, le contexte est crucial : « Quand il reste une seconde, vous savez que le combat est sur le point de se terminer. Si le combattant n’est pas en danger immédiat, il faut le laisser aller jusqu’au bout. »
Malgré cette critique, McCarthy reconnaît que le résultat n’aurait probablement pas changé. Kopylov avait dominé la fin du combat, et une décision des juges aurait logiquement été en sa faveur. Pourtant, ce moment souligne un problème récurrent : la difficulté pour les arbitres d’évaluer en une fraction de seconde si un combattant est réellement en danger.
Chris Curtis et Roman Kopylov réagissent
Chris Curtis, visiblement frustré, a partagé sa déception sur les réseaux sociaux avant de les désactiver. Il a évoqué les nombreux obstacles qu’il a dû surmonter pour revenir à la compétition. Dans un message, il a admis envisager une descente en catégorie des poids mi-moyens : « Peut-être que descendre en 170 livres (77 kg) est la solution à partir de maintenant. Je vais me reposer ce week-end, et je suppose que nous allons discuter avec l’équipe et la direction pour décider de la suite » , suggérant que cette défaite pourrait marquer un tournant dans sa carrière.
De son côté, Roman Kopylov a défendu l’arrêt : « Je pense que le coup était suffisant. Je n’ai pas voulu infliger plus de dégâts. Mais si le combat soulève des questions, je suis prêt pour un rematch ». Une proposition qui pourrait apaiser les tensions et offrir une opportunité de clore la controverse.
Ce combat illustre les dilemmes auxquels les arbitres sont confrontés, mais aussi l’impact durable de leurs décisions sur la carrière des combattants. L’avenir de Curtis et Kopylov pourrait éventuellement se croiser à nouveau.
Selon-vous, l’arrêt de l’arbitre était-il légitime ?