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Voici ce qui a permis à Nassourdine Imavov de battre Israel Adesanya

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Nicolas Ott a enfin révélé son analyse et la tactique qui a permis à Nassourdine Imavov de vaincre Israel Adesanya
Crédits : Instagram, @smartfight.fr, @stylebender.

Nicolas Ott a enfin révélé son analyse et la tactique qui a permis à Nassourdine Imavov de vaincre Israel Adesanya

Israel Adesanya n’est plus un problème. Après ses multiples défaites, la légende du grand Adesanya en prend un coup, mais il conserve tout de même un héritage indéniable, même s’il perd plusieurs fois de suite, comme il l’a souligné auparavant. Sa dernière défaite contre Nassourdine Imavov a néanmoins choqué la sphère du MMA, d’autant plus que le Français l’a vaincu avec la manière.

Évidemment, cette performance est avant tout à mettre au crédit du combattant, mais aussi de son coach, Nicolas Ott, qui a su décortiquer les forces et les faiblesses de l’ancien champion des poids moyens.

Israel Adesanya par Nicolas Ott

Pour beaucoup, c’est un problème, mais finalement, pour Nicolas Ott, Israel Adesanya est un livre assez simple à lire. Ce dernier a partagé son analyse sur ‘The Last Stylebender’ lors d’une interview sur la chaîne YouTube Fight Minds : « Israel Adesanya est l’un des combattants les plus difficiles à affronter en raison de son style très imprévisible. Cependant, je me suis rendu compte qu’à partir du moment où il était mis sous pression et privé du contrôle de la distance, il devenait finalement prévisible. »

Puis il décortique ses deux gardes : « En position droitier, il utilise principalement son direct du gauche et son calf kick. En position gaucher, il boxe peu, se contente d’un direct du gauche et d’un calf kick, tout en jouant avec des feintes pour placer ses attaques. Lorsqu’il est attaqué, il a tendance à contrer avec un crochet, notamment son check hook, ou bien à faire un pas sur le côté pour placer un direct du droit hybride. Il maîtrise aussi le crochet-uppercut qu’il avait utilisé contre Whittaker, ainsi que le pas sur le côté suivi d’un cross. »

Ott ajoute : « En gaucher, il a une posture plus défensive, tend le bras et boxe beaucoup moins bien. Il cherche surtout à envoyer des low kicks intérieurs, des calf kicks intérieurs ou un middle/high kick en « question mark kick ». Il change souvent de garde en fonction de la pression, ce qui lui permet de libérer de l’espace. Mais nous avions remarqué en fin de camp que chaque fois qu’il switchait, il se faisait surprendre. Tous les moments où il a été touché dans ses combats correspondaient à ses changements de garde. »

La clé de la victoire

Le coach a également évoqué la lutte d’Adesanya : « Adesanya adopte une attitude consistant à remonter ses adversaires le plus haut possible pour éviter les mises au sol. Une fois au sol, il cherche immédiatement la cage afin de se relever en quadrupédie. »

Enfin, Ott donne les clés de la victoire : « Nous avions identifié des thèmes précis pour chaque posture, car chaque garde comportait des dangers spécifiques. Par exemple, en droitier, Adesanya avait deux principaux contres : le crochet gauche et le direct du droit. Il fallait donc systématiquement prendre l’extérieur pour éviter ces deux attaques. En gaucher, la stratégie était similaire : prendre l’extérieur permettait d’éliminer ses contres. Si on entrait en ligne contre lui, il pouvait facilement cueillir avec sa jambe arrière. En revanche, en sortant sur le côté, on entrait dans ce qu’on appelle « l’angle mort », ce qui permettait d’éviter les coups les plus dangereux. Nous avions donc parfaitement identifié les zones à risque. »

« L’objectif était de synthétiser toutes ces observations en une consigne simple, permettant à la fois d’être performant et d’éliminer un maximum de dangers. Et une fois cette approche mise en place, nous avions toutes les clés pour réussir ». Grâce à cette analyse minutieuse et une stratégie parfaitement exécutée, Nassourdine Imavov a su déjouer le jeu d’Adesanya et s’imposer avec brio, devenant ainsi le numéro 1 de la divison et un prétendant solide pour le titre.

Que pensez-vous de cette analyse de Nicolas Ott ?

Patrick Kilejian Amoureux des sports de combat, Patrick aurait aimé faire carrière dans le MMA, mais malheureusement, la blessure la plus courante est survenue lors d'un match de football : le ligament croisé. Aujourd'hui, Patrick est un simple pratiquant de MMA et de Luta Livre, et surtout un journaliste qui écrit sur sa passion ! Il ne rêve plus d'entrer à l'UFC mais plutôt de dénoncer les tricheurs dans les sports de combat et éventuellement d'acquérir le groupe TKO.

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