Ciryl Gane se livre sur l’un des moments les plus difficiles de sa carrière : « J’ai eu peur… »

Ciryl Gane est l’un des combattants de MMA français les plus adorés, notamment grâce à son style, qui lui a causé quelques difficultés dans la cage. Il a avoué que ce n’était pas facile et qu’il a même eu des doutes.
Même les plus solides doutent. Ciryl Gane n’est pas retourné dans la cage depuis sa seconde victoire contre Alexander Volkov. Il avait une très bonne raison, qui n’était pas seulement liée aux blessures. ‘Le Bon Gamin’ a d’ailleurs récemment confié avoir traversé une période de grands doutes, notamment lors de ce qui semblait être le plus grand défi de sa carrière.
« Quand tu es blessé, il faut prendre son mal en patience » explique t-il lors d’une interview sur GQ France. « Je pense que le moment où j’ai eu le plus de doutes, c’était quand j’ai eu mon pneumothorax pour la deuxième fois, juste avant le confinement. J’étais en spécialité thoracique, et avec le recul, je me rends compte que j’étais en plein dedans, quand on ne savait pas encore. C’était quelques semaines avant le confinement, donc j’étais entouré de gens ayant des problèmes pulmonaires ».
Puis, Gane fait une révélation sur sa santé : « Il se trouve que j’ai attrapé plusieurs germes. J’ai pris des antibiotiques puissants et j’ai passé presque un mois à l’hôpital. J’avais des tuyaux pour drainer mon poumon et je recevais des antibiotiques en continu. Je me baladais une fois par jour, obligé, car j’étais alité et je perdais tous mes muscles. J’ai perdu une dizaine de kilos, je mangeais très peu, et les antibiotiques empêchaient mon corps d’absorber les protéines. Je maigrissais énormément. »
« J’ai passé un mois comme ça, avec des exercices de respiration pour récupérer ma forme, car mon poumon s’était affaissé. Au bout d’un mois, le médecin m’a autorisé à rentrer chez moi, mais avec une infirmière qui devait venir toutes les six heures. J’étais encore sous perfusion ».
Ciryl Gane et son plus grand moment de doute
D’après ce que l’on comprend, Gane a traversé une période particulièrement difficile, probablement plus compliquée qu’on ne pourrait l’imaginer, compte tenu de l’expérience qu’il a acquise et des réflexions qu’il a pu avoir :
« Je me souviens de mon retour à la maison, l’infirmière avec tout son matériel. Je lui ai dit de prendre l’ascenseur, mais c’était un petit ascenseur, donc j’ai pris l’escalier. À ce moment-là, j’ai eu peur. J’arrive en haut, au cinquième étage, et je me suis donné du temps. Quand je suis arrivé en haut, j’étais à deux doigts de m’évanouir de fatigue. Là, je me suis posé des questions : Est-ce que je vais récupérer ma capacité pulmonaire ? Est-ce que je vais pouvoir faire du sport comme avant ? Est-ce que je vais finir avec un seul poumon ? Tu te poses beaucoup de questions, et c’est là que tu réalises qu’une alternative existe. »
Ciryl Gane adresse un message à ses fans
‘Le Bon Gamin’ a dévoilé une facette cachée de son iceberg, plus que touchante. Il a voulu conclure en adressant un dernier message :
« Il faut prendre conscience que le sport peut se terminer du jour au lendemain. C’est là que les gens doivent comprendre qu’on se donne à 200 %, mais qu’il ne faut pas nous en vouloir si on veut aussi penser à notre retraite ou avoir un plan B. Parce qu’un jour, tu te blesses, tu ne peux plus, et eux, ils passeront à quelqu’un d’autre. Ils ne seront plus là pour te soutenir, et il n’y aura plus rien. Alors, laissez-nous aussi penser à nous. À ce moment-là, j’ai beaucoup réfléchi. Beaucoup, beaucoup, beaucoup réfléchi ».
Cette révélation de Ciryl Gane montre à quel point les athlètes, souvent perçus comme invincibles, sont aussi confrontés à des incertitudes et des moments de fragilité, que seuls leurs pairs peuvent comprendre. Au-delà de la compétition, c’est un rappel que chaque sportif, aussi fort soit-il, doit parfois faire face à des choix cruciaux pour son avenir.
Que pensez-vous de cette anecdote de Ciryl Gane ?
