Manon Fiorot honnête sur sa place dans le MMA français : « Quand on est une femme… »
Manon Fiorot, qui s’apprête à combattre pour la ceinture de l’UFC face à Valentina Shevchenko lors de l’UFC 315, s’est récemment exprimée sur son rôle en dehors de la cage.
Une mentalité de championne ! Manon Fiorot a l’opportunité de devenir la première Française championne de l’UFC le 10 mai prochain, lors de l’UFC 315. Elle affrontera Valentina Shevchenko, tenante du titre des poids mouches, en co-main event de la soirée. Manon Fiorot incarne la réussite à la française : première championne du monde amateur de MMA. Elle peut désormais réitérer cet exploit au niveau professionnel, et ce, dans la plus prestigieuse des ligues. Aujourd’hui sous les feux des projecteurs, elle mesure l’importance de son parcours non seulement pour elle-même, mais aussi pour le MMA en France et pour toutes ces femmes qui se reconnaissent en elle et qui se tournent de plus en plus vers ce sport.
Manon Fiorot s’exprime sur les femmes et le MMA
Lors d’une interview pour Brut, la confiante Manon Fiorot s’est confiée sur plusieurs sujets, notamment sur le fait d’être une femme qui pratique le MMA : « Quand on est une femme dans un sport d’hommes… On est obligé d’en faire plus, de prouver davantage. Moi, je prends ça comme une motivation : ça m’aide vraiment à me dépasser. Je sais que je n’ai pas droit à l’erreur. Je fais tout mon possible pour donner le meilleur de moi-même. »
Elle a ensuite rebondi sur les critiques qu’elle a pu recevoir : « Au début, comme nous n’avions pas encore fait nos preuves, on nous demandait toujours : Qu’est-ce qu’elle vient faire là-dedans ? » et ajoute « La plupart du temps, je m’entraîne avec des hommes… Ce sont des hommes, et on sait qu’ils ont plus de force. Surtout ceux qui sont entraînés en MMA. Pour une femme, c’est formateur parce que c’est forcément plus dur à l’entraînement. Tous les jours, tu sais qu’il y a des gens plus forts que toi, donc tu n’as pas le choix : il faut y aller. Avec le temps, et grâce à la notoriété, je reçois moins de critiques. »
Enfin, elle a évoqué son rôle et l’influence qu’elle peut exercer auprès des femmes dans le MMA : « Ça me fait plaisir. C’est ce que j’aime le plus : les voir s’entraîner et vouloir en faire autant, c’est vraiment gratifiant. Il y a de plus en plus de filles à la salle qui pratiquent le MMA. Si je peux, je leur donne des conseils… Les filles sont souvent plus agressives que les garçons, et on voit qu’elles en veulent vraiment. Je pense que c’est bien qu’elles choisissent un sport de combat, surtout pour la confiance en soi. De plus en plus de clubs proposent des sections féminines, c’est peut-être plus confortable pour s’entraîner entre filles. Et on n’est pas obligées de recevoir des coups : on peut juste s’amuser en loisir. »
Favorie de l’affiche ce 10 mai, Manon Fiorot a déjà marqué l’histoire et inspiré toute une génération de combattantes en France.
Quels sont vos pronostics pour le combat entre Manon Fiorot et Valentina Shevchenko ?
