Alors que Stipe Miocic a dominé Junior dos Santos à l’UFC 211 et a donc conservé sa ceinture heavyweight, voici la quatrième et dernière partie d’un débat entre journalistes américains de MMA. La question est la suivante : Qui est le meilleur poids lourds UFC de tous les temps ?
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Quatrième réponse par la journaliste Fernanda Prates :
Fabricio Werdum, parce qu’il a battu les meilleurs pour devenir le meilleur
Je sais ce que vous pensez : Oui, Fabricio Werdum (21-6-1, 9-3 à l’UFC) n’a même pas été Champion une année complète. C’est le cas si vous supprimez son règne intérim. Toute la carrière de Werdum est étiquetée avec des « Mais il a… », et ignorer cette caractéristique joue un rôle fondamental dans la manière d’aborder son parcours.
Le Werdum qui a débarqué à l’UFC en 2007 était un grappler excessivement talentueux. Mais, en plus du timbre PRIDE que tout le monde lui acollait, c’est à peu près la seule chose qu’on a vu en lui. Bien qu’assez costaud pour la catégorie, il n’a jamais eu les abdos d’un Overeem ou les biceps d’un Cigano. Il faisait à peine peur.
Ça, c’était bien avant le combat qui a tout changé. En juin 2010, sous la bannière du StrikeForce, Werdum parvient à soumettre le géant Fedor Emelianenko en un peu plus d’une minute dans ce qui restera l’une des plus grandes surprises de l’histoire du MMA. Peu importe qu’il ait perdu le match suivant, Vai Cavalo avait déjà une place dans l’histoire des poids lourds.
De retour à l’UFC, Fabricio Werdum s’est ouvert la route vers le titre de façon exemplaire avec cinq succès d’affilée, soumettant Rodrigo Nogueira et dominant un Travis Browne alors en pleine ascension. À chaque combat, son striking est devenu plus net et précis. Le succès grandissant de Werdum dans la cage s’est développé en même temps que sa popularité, devenant un favori du public et des médias grâce à sa gentillesse et son sens de l’humour.
Une fois encore, avec le titre UFC en jeu, Werdum, du haut de ses 37 ans, s’est retrouvé en position d’underdog. Et une fois encore, il a surpris tout le monde. Comment ? En développant une approche intelligente de son match à Mexico City, dont l’altitude trouble souvent les performances, et en terminant l’indomptable Cain Velasquez.
Sa difficulté à défendre l’or, dans une catégorie où ce problème est courant, n’est pas vraiment un argument compte tenu de sa propension à briller dans les grandes occasions. Et si l’histoire donne de réelles indications, on est en droit de croire que ce genre de coup d’éclat pourrait se reproduire…