Interview exclusive Francis Ngannou : « Arlovski répond à tous les critères qui m’intéressent ! »
Alors qu’il combattra demain soir à l’UFC on Fox 23 contre Andrei Arlovski, le Français Francis Ngannou (4-0 à l’UFC) a accordé un peu de temps à ActuMMA pour évoquer son combat et sa préparation. Détendu et généreux, le Predator peut apprivoiser n’importe quel journaliste. Un vrai gentleman.
Francis, as-tu suivi une préparation particulière en vue de ton combat contre Arlovski ?
Oui justement, j’ai suivi une préparation particulière parce que le combat de ce week-end va se dérouler face à un adversaire plutôt coriace. Et puis comme l’événement se situe à Denver dans le Colorado, on se retrouve en altitude à 1650 m. Mon coach Fernand Lopez m’a fait utiliser un appareil qui simule l’effort en altitude. On a commencé ce travail spécifique pour les sensations. Et là, ça fait huit semaines que je suis à Denver, histoire de m’acclimater un peu.
Ce match constitue-t-il une étape particulière pour toi ?
Mon but, c’est d’atteindre le sommet. On ne peut pas y arriver sans affronter les têtes de liste, les grands noms de la catégorie. Arlovski est peut-être le premier auquel je fais face, mais c’est le premier d’une longue liste. À partir de maintenant, je ne vais plus affronter n’importe qui. Je vais devoir affronter des combattants assidus. On est là pour faire de belles choses, ça va donc être serré. Arlovski répond à tous les critères qui m’intéressaient : je voulais combattre contre un striker et c’est un striker. C’est également un ancien Champion. C’est une figure du MMA.
Un Predator contre un Pitbull, qui doit l’emporter ?
(Sans hésitation.) Un Predator ! (Il rit.) Ce qui définit un prédateur, c’est un ensemble de stratégies. Est-ce que le pitbull est un prédateur ? Non, c’est juste un animal. Il est fort, mais quelquefois ce n’est pas le plus assidu à la chasse.
Les combattants français sont-ils bien accueillis par les Américains ?
Les Américains n’ont pas trop cette mentalité : « ouais, les Français, les ceci, les cela… » Moi, ils ne me voient pas particulièrement comme un combattant français. Mais plutôt comme un Africain, et un Africain qui vient de loin. Ils ont beaucoup de respect et d’admiration pour ça. Au regard des Américains que j’ai rencontrés, ce qui les intéresse, c’est la performance. La dernière fois, j’ai combattu à Albany, contre un Américain, et je me suis senti très soutenu. Et comme je ne tiens pas des propos provocateurs…
Qu’est-ce qu’on te souhaite pour 2017, Francis ?
Le meilleur, d’amasser tout ce que je trouve sur mon passage.
Commentaires récents