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McGregor, Page, Velasquez, Vera : un point sur les retours les plus attendus de 2018

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Entre blessures, intérêts marketing et circonstances particulières, certaines grosses stars du circuit MMA n’ont pas disputé le moindre combat durant l’année 2017, laissant planer de fortes incertitudes sur leur capacité à revenir au haut niveau. Voici au cas par cas les espoirs que l’on peut nourrir et les probabilités de les voir se concrétiser.

Conor McGregor, blindé et pas pressé

Compagnie : UFC

Division(s) : Lightweight/Featherweight (Welterweight ?)

Palmarès : 21-3, champion poids légers de l’UFC, champion poids plumes de l’UFC, champion poids légers du Cage Warriors, champion poids plumes du Cage Warriors, six bonus « performance of the night », deux bonus « fight of the night », un bonus « knockout of the night ».

Dernier combat MMA : Victoire par TKO sur Eddie Alvarez le 12 novembre 2016 (championnat UFC des poids légers).

Sa situation : Floue. Volontairement floue. L’Irlandais n’a jamais déclaré publiquement en avoir fini avec les arts martiaux mixtes, mais tout dans son comportement prête à y croire. Il se comporte en entraîneur dévoué vis-à-vis de ses coéquipiers, dont certains sont sous contrat à l’UFC, se plaît à jouer l’acteur/organisateur d’une éventuelle revanche face à Floyd Mayweather ou se pavane sous les tropiques via les réseaux sociaux. Le désormais ancien champion lightweight UFC n’a même pas daigné accélérer sa reprise lorsque s’est profilé le choc Ferguson/Nurmagomedov. Pour l’heure il surfe sur une notoriété dépassant le cadre du MMA, tout en s’amusant à basher ceux qui ont atteint les sommets en son absence des cages octogonales. L’actuel champion poids plumes Max Holloway s’est récemment ajouté à la liste.

Ce qui serait logique : D’un point de vue sportif, McGregor avait le temps en huit mois (son duel avec Floyd remontant à août) de préparer une défense de titre contre Tony Ferguson ou Khabib Nurmagomedov. Son orgueil pourrait le pousser à se déclarer le véritable champion et à enfin effectuer son retour dans le monde qui l’a fait roi.

Ce qu’il fera à coup sûr : Continuer à se répandre dans les médias, poursuivre un travail de sape sur Floyd Mayweather pour obtenir une juteuse revanche en mode MMA de leur « match du siècle » de l’an dernier, céder aux sirènes de la WWE (prestigieuse leader sur le marché du catch) pour effectuer une apparition sur leur ring, et plus que tout accumuler les billets verts.

Le chiffre : 13. Le nombre de secondes qui lui furent nécessaires pour vaincre José Aldo en décembre 2015. Il s’agit du plus bref match de championnat, toutes catégories confondues, de l’histoire de l’UFC.

Cain Velasquez, la retraite sans possibilité de reconquête  ?

Compagnie : UFC

Division : Heavyweight

Palmarès : 14-2, deux fois champion poids lourds de l’UFC, trois bonus « knockout of the night », un bonus « performance of the night ».

Dernier combat MMA : Victoire par TKO au 1er round contre Travis Browne le 9 juillet 2016.

Sa situation : Pour le moins préoccupante. Perçu à juste titre comme l’un, sinon LE poids lourds le plus complet de tous les temps en MMA, Velasquez a vu sa carrière minée par les blessures et problèmes annexes en découlant : manque de rythme lors de ses retours, perte de muscle, perte d’une certaine explosivité. Actuellement hors course pour cause d’excroissance osseuse au niveau du dos, l’Américano-Mexicain (son tatouage mentionnant sa « fierté brune » avait fait couler de l’encre) aura 36 ans au début de l’été prochain. Anniversaire moins glorieux en vue à la même époque, celui de ses deux ans sans combattre. À moins d’une soudaine et improbable rémission. Sachant qu’en parallèle son équipier de l’AKA, Daniel Cormier, s’est enfin décider à concourir à la ceinture des lourds. Le même DC qui a juré à maintes reprises ne jamais se mettre en position d’affronter son pote Velasquez. A-t-il eu une garantie formelle à ce sujet ?

Ce qui serait logique : En se plaçant dans la perspective d’une remise en route progressive de l’ex champion mondial, des oppositions contre des combattants s’étant révélés en son absence seraient de bon augure. En effet, Cain ne pourra prétendre réintégrer d’office son rang de top 3 de la division ni obtenir un title shot direct. Des profils tels Curtis Blaydes, Francis Ngannou ou Alexander Volkov pourraient convenir à cet amateur de gros gabarits. On se souvient des corrections infligées autrefois à Brock Lesnar ou Antonio « Bigfoot » Silva.

Ce qu’il fera à coup sûr : Rien de concret sinon contribuer à la préparation de Daniel Cormier pour son championnat poids lourds face à Stipe Miocic l’été prochain. Son orgueil devrait aussi l’inciter à réclamer une revanche face à Fabricio Werdum (prévu initialement le 30 décembre 2016). À défaut de remonter sur le trône, il aurait l’occasion de venger la deuxième défaite de sa carrière. On se rappelle avec quelle éloquence il avait fait oublier (et plutôt deux fois qu’une) son premier revers contre Junior Dos Santos.

Le chiffre : 10. Son nombre de KO/TKO obtenus à l’UFC. Soit encore à ce jour le record absolu au sein de la division poids lourds de l’Octogone.

Michael Page, enfin l’ascension ?

Compagnie : Bellator FC

Division : Welterweight

Palmarès : 12-0

Dernier combat MMA : Victoire par décision partagée sur Fernando Gonzalez le 19 novembre 2016.

Sa situation : Combattant très provocateur, l’Anglais a jusqu’ici validé son attitude par les résultats. Son striking très varié et sa propension à finaliser rapidement ses concurrents (seulement deux duels conclus par décision pour l’instant) ont contribué à gonfler sa cote, au point de l’assimiler à un mix entre Anderson Silva et Conor McGregor. Il a d’ailleurs imité a minima ce dernier au cours de l’année 2017 en entamant une carrière de boxeur professionnel. Ainsi s’imposait-il en octobre devant Jonathan Castano par TKO au 3e round. Censé intercaler les affrontements dans sa nouvelle discipline avec ceux en MMA, Page n’est pourtant pas apparu au Bellator l’an passé, en partie à cause d’un genou blessé et des multiples esquives de Paul Daley, adversaire désigné. Demeure un doute, au-delà de son aspect spectaculaire avéré, sur son réel niveau. En huit apparitions au Bellator, il n’a rencontré que deux combattants d’un certain standing : Evangelista « Cyborg » Santos, vaincu en fin de 2e round, et Fernando Gonzalez qui aux yeux d’un des trois juges l’avait dominé en novembre 2016.

Ce qui serait logique : L’année 2018 devrait être celle des tests, celle des risques, celle des défis, bref celle de la mise en danger de son invincibilité, jusqu’ici construite face à une concurrence modeste. Page devra emmagasiner quelques victoires notables avant d’envisager décrocher le titre welters du Bellator. D’autant que cette catégorie s’est sacrément épaissie avec les migrations de membres importants du roster UFC, la plupart en lien avec l’exclusivité accordée à Reebok en matière d’équipement.

Son programme : Au duel d’envergure le 25 mai 2018 face au vétéran David Rickels (lors du Bellator 200) devrait succéder une nouvelle rencontre de boxe sous l’égide de la Hayemaker Ringstar (promotion de l’ancien champion poids lourds David Haye) pour laquelle il s’est engagé à livrer quinze combats.

Le chiffre : 9. Soit le nombre de combats où Michael Page s’est imposé dès le 1er round. Pour qui en doutait, la fantaisie n’est pas incompatible avec l’efficacité.

Brandon Vera, Champion en plein désert

Compagnie : One Championship

Division : Heavyweight

Palmarès : 15-7 + 1 no contest, champion poids lourds en titre du One Championship. Vainqueur du WEC Heavyweight Grand Prix en 2005.

Dernier combat MMA : Victoire sur Hideki Sekine par TKO le 2 décembre 2016.

Sa situation : Autrefois promis aux cimes de l’UFC, et de fait membre actif du roster de la big league entre 2005 et 2013, Brandon Vera s’est crashé devant quasiment tous les opposants majeurs croisés, en lourds comme en mi-lourds. Parfois nettement (Fabricio Werdum, Jon Jones), parfois sur fond d’injustice (décisions serrées en sa défaveur face à Keith Jardine ou Randy Couture). Bref il ne s’est jamais installé durablement dans le top 10 de sa/ses division(s). On peut comprendre aisément qu’il ait répondu aux appels du pied du richissime One Championship. Son deal ? Combattre le moins possible (trois fois depuis ses débuts asiatiques le 5 décembre 2014) avec un risque minimal (faible concurrence à plus de 93 kg sur ce circuit) pour un maximum de gains financiers. En 2017, Vera fut carrément absent. À l’image de la division poids lourds du One, pas loin d’être fictive.

Ce qui serait logique : À 40 ans sonnés, Vera ne bénéficie plus de beaucoup de temps pour redonner du crédit à sa carrière. Ses prestations asiatiques ont peu de chances de raviver l’intérêt de l’UFC, mais pourrait lui ouvrir une fenêtre vers le Bellator, friand de gloires issues d’autres fédérations. Aussi le tournoi actuel pour désigner un champion poids lourds pourrait nécessiter quelques suppléants. Et l’Américain-Philippin a peu à un Matt Mitrione ou unRoy Nelson.

Son programme : Pas de pistes évoquées publiquement à ce jour. Si le One Championship avait un minimum de logique, on aurait dû avoir une défense de titre contre Alain Ngalani. Sauf que le Français s’est incliné depuis dans un insensé openweight contre le champion poids moyens, Aung La N Sang.

Le chiffre : 1. Soit le seul combat poids lourds (Alain Ngalani vs Hideki Sekine) ayant eu lieu sur une carte du One Championship en 2017. Et ce malgré la bagatelle de 14 shows organisés. En 2016 c’est à peine mieux avec trois combats poids lourds au programme. De quoi conforter la valeur relative quant à détenir le titre de cette compagnie.

 

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Comment(1)

  1. Très bon article !!! Format plaisant à lire. Conor ne reviendra jamais, il a tout à perdre face à Ferg ou Nurma , Velasquez doit être rouiller ,Brown ėtait inexistant. On attend Page au tournant et Vera va sûrement recombattre dans l’annėe. Brock Lesnar risque de revenir ėgalement face au gagant de Cormier/Stipe

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