Ali Act : Conor McGregor serait sur le point de secouer le monde du MMA et de l’UFC
Le Champion lightweight de l’UFC, Conor McGregor, serait décidé à s’adresser au Congrès américain pour soutenir une campagne visant à étendre les droits et protections légales de la boxe aux combattants de MMA. C’est ce qu’affirme le membre du Congrès Markwayne Mullin après avoir été en contact avec la team de l’Irlandais.
Que signifie étendre le Ali Act au MMA ?
L’objectif de Mullin : étendre le Ali Act au MMA. D’après lui, McGregor, qui a désormais un record en boxe de 0-1, s’adressera au Congèrs pour l’aider dans cette campagne. C’est ce qu’il a affirmé au média Reuters. Un appui de poids pour faire avancer les choses dans la protection du statut des combattants de MMA.
The Muhammad Ali Boxing Reform Act (2000) a été promulgué pour réguler le monde de la boxe. Il offre certaines protections aux boxeurs, notamment une protection contre les contrats coercitifs (contraignants), un système de ranking indépendant et veille à assurer que les promoteurs n’ont pas d’intérêts directs ou indirects dans le management de leurs combattants.
Ces protections, Mullin veut les proposer aux professionnels des arts martiaux mixtes. Par conséquent, il se heurte au gros poisson du milieu, l’UFC. La promotion de Dana White n’est pas emballée par cette possibilité de changement. Cet acte pourrait avoir de sérieuses conséquence sur l’entreprise WME-IMG.
Quant à McGregor, il pourrait réellement endommager sa relation avec la compagnie qui l’a vu naître.
Conor McGregor, le porte-parole idéal pour le MMA ?
Lawrence Epstein, directeur général de l’UFC, a déclaré à Reuters qu’à ses yeux l’UFC dépassait de loin ses obligations pour la santé, la sécurité et les contrats de ses fighters, sous-entendant que sa compagnie était aux petits soins avec tout le monde. Mais ce n’est pas l’avis des fighters. Sur le plan contractuel, les athlètes sont considérés comme indépendants, pourtant l’UFC les oblige à porter des équipements Reebok, limitant du même coup les possibilités de revenus que les sponsors pourraient proposer aux teams.
Ce qui différencie Conor McGregor des autres fighters, dans cette affaire, est qu’il a toujours été favorisé par l’UFC. Aujourd’hui, il est la plus grande star de la compagnie. Sa capacité à s’autopromouvoir lui a permis d’obtenir des passe-droits énormes : un title shot immédiat au titre lightweight d’Alvarez et deux combats en welters contre Diaz sans que cela ne soit sa catégorie. Sans parler du fait que la ceinture lightweight est inactive depuis le combat contre Floyd Mayweather. Mais son rang de mégastar en fait aussi un porte-parole sans pareil.
L’UFC ou l’intérêt des fighters de MMA, Conor McGregor doit choisir
Pour Epstein, l’acte pensé par Mullin pourrait causer du tort à l’UFC, notamment à cause de son système de classement qui deviendrait plus méritocratique et donc moins spectaculaire :
« L’UFC a beaucoup de succès pour une seul et bonne raison, nous organisons les matchs que les fans veulent voir ! »
Pour Mullin, cet argument est foireux, car aux yeux de l’UFC, un fighter qui ne parvient pas à assurer sa promotion n’est pas intéressant, même s’il brille dans l’Octogone :
« Peyton Manning (ancien quarterback de NFL), n’aurait jamais pu réussir à l’UFC, c’était un super athlète, mais il n’était pas bon pour s’autopromouvoir. Nous voulons un sport professionnel, où un type qui n’a pas forcément une grande gueule peut toujours gravir les échelons et obtenir un title shot. Aujourd’hui, on ne peut pas avoir de title shot si l’on ne vend pas de tickets. »
Si Conor McGregor assiste Mullin dans sa campagne, comme l’équipe de l’Irlandais l’a promis, la vie des combattants de MMA, et notamment de l’UFC, pourrait connaître un changement drastique. Mullin a l’intention de faire avancer les choses en très peu de temps et une fois encore, The Notorious semble sur le point de surprendre tout le monde et de peser une nouvelle fois dans l’histoire des arts martiaux mixtes.