Cutting à l’UFC 311 : découvrez les kilos que les combattants ont gagné en 24 heures
Au-delà de la performance sportive, l’UFC 311 a mis en lumière une pratique controversée : le cutting.
Entre la pesée officielle et le jour du combat, certains athlètes regagnent une dizaine de kilos. Ainsi, ils modifient drastiquement leur poids et leur apparence physique. De plus, le délai entre la pesée et le moment du combat est généralement compris entre 24 et 36 heures. En effet, le cutting, ou perte de poids extrême, est une pratique courante dans les sports de combat. Les athlètes déshydratent leur corps de manière intense afin de respecter les limites de poids imposées par leur catégorie. Cette perte de poids se réalise parfois en quelques jours seulement.
Ils utilisent des techniques variées, allant des séances prolongées dans des saunas à l’arrêt de la consommation d’eau. L’objectif est de bénéficier d’un avantage physique en ayant une morphologie plus imposante et une force supérieure sur leurs adversaires. Cela peut avoir des conséquences dangereuses, William Gomis, combattant français, en a fait l’experience.
Des gains spectaculaires après le cutting
La Commission Athlétique Californienne a dévoilé les chiffres de l’UFC 311 (voir tous les résultats). En effet, les chiffres sont impressionnants. Renato Moicano, initialement pesé à 70,3 kg (155 livres), a impressionné par son poids de 82,4 kg (181,8 livres) le soir de son combat. Un gain global de 12,1 kg (26,8 livres). Cette transformation l’a mené à dépasser le poids de son adversaire, le champion Islam Makhachev, qui est passé de 70,3 kg à 80,7 kg (178 livres). Dans cette même soirée, d’autres combattants ont montré des évolutions similaires : Merab Dvalishvili, champion des poids coqs, a pris 10,3 kg (22,8 livres), et Umar Nurmagomedov a également repris 9,9 kg (21,8 livres).
Le cas le plus marquant reste celui de Reinier de Ridder, qui a explosé les statistiques en passant de 83,6 kg (184,5 livres) à 96,2 kg (212 livres), un bond de 12,6 kg (27,5 livres). À l’opposé, des combattants comme Kevin Holland ou Jiri Prochazka ont enregistré des gains beaucoup plus modestes, respectivement 3,1 kg (6,9 livres) et 1,7 kg (3,7 livres), montrant des approches variées du cutting.
Une régulation pour protéger les combattants
La commission athlétique de Californie tente de limiter ces variations extrêmes en surveillant les gains de poids. Les combattants qui reprennent plus de 10 % de leur poids sont signalés, avec une suggestion éventuelle de monter dans une catégorie supérieure. Lors de l’UFC 311, pas moins de 15 athlètes ont franchi ce seuil. Cette régulation vise à préserver leur santé et à garantir une équité dans les affrontements, mais le débat sur les risques liés au cutting reste ouvert. Ainsi, derrière chaque combat se cache une stratégie méticuleuse où les chiffres sur la balance pèsent autant que les coups portés dans l’octogone.
La pratique du cutting devrait-elle être davantage régulée pour éviter des différences de poids aussi importantes ?
