Miesha Tate évoque le côté contre-productif du trash talking, vante le One

À une époque où le trash talking est banalisé pour la promotion des combats, l’ancienne championne Miesha Tate conseille de ne pas en abuser.

Voilà un type de raisonnements qui dénote à l’heure des guerres de mots entre Yair Rodriguez et Jeremy Stephens, ou encore entre Jon Jones et Israel Adesanya. Dans le cadre d’une interview à BJPENN.com, Miesha Tate a expliqué comment le trash talking et la provocation peuvent parfois s’avérer plus dommageables qu’utiles pour la carrière d’un combattant. Lorsque un combattant annonce de hautes ambitions et ne parvient pas à les concrétiser, sa réputation peut prendre un coup énorme, souvent irrécupérable.

« Quand vous construisez une icône basée uniquement sur des propos, il faut des résultats en conformité. Dès que la défaite advient, leur discours n’a plus de valeur. Le pouvoir des spots mis sur elle diminue assez rapidement.« 

« Se construire une popularité auprès du public autour du fait de toujours gagner, ce n’est pas réaliste dans les arts martiaux. Tu ne gagneras jamais tous les combats.« 

De l’art de construire des héros locaux

Tate, retiré du circuit depuis trois ans, travaille maintenant pour le ONE Championship, après s’être installée à Singapour en 2018. Cette compagnie se démarque fortement de l’UFC dans la construction de ses affiches. Ainsi elle abhorre le langage vulgaire, et se concentre plutôt sur la promotion des combattants dans les régions d’où ils viennent. Elle opte pour construire des héros locaux auxquels se réfèreront leurs compatriotes. Tate approuve cette stratégie, car les fans soutiendront leurs favoris indépendamment des résultats.

« Nous ne sommes pas dans une logique de buzz. Il ne s’agit pas des rivalités ou du drame immédiat. « Il s’agit de construire des héros locaux qui ont un potentiel mondial. Ils peuvent se produire dans le monde entier, mais ils sont soutenus localement, par leur pays. Il y a quelque chose de très précieux là-dedans. »

« Quand on construit quelqu’un qui est un héros pour les enfants, pour les gens, en les inspirant à s’améliorer, alors peu importe qu’ils gagnent ou perdent« , a ajouté Tate. « Les gens vont se rallier plus fort derrière eux quand ils perdent. Ils vont dire :  » C’est mon héros, ils vont revenir plus forts. Je m’en fiche qu’ils aient perdu. « Je les soutiendrai parce que j’aime cette personne et ce qu’elle représente.« 

« L‘efficacité de cette stratégie se mesure à long terme, elle touche la forte base de fans qui se soucient réellement des arts martiaux et des combattants. C’est une façon beaucoup plus efficace que le théâtre. » (sous-entendu pour lequel opte l’UFC)

Pensez-vous les commentaires de Miesha Tate pertinents ? Sont-ils motivés au-delà de son rôle actif pour la promotion du ONE Championship ?

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Source : bjpenn.com