Morgan Charrière dévoile la dure réalité des contrats à l’UFC

Morgan Charrière sera de retour dans l’Octogone le 22 mars lors de l’UFC Londres. Le combattant français s’est exprimé concernant les salaires et les contrats à l’UFC avant son duel.
Après avoir dénoncé la place du dopage au sein du MMA, Morgan Charrière s’est exprimé sur les salaires à l’UFC. D’ailleurs, il fera son comeback dans la cage sur la main card de l’UFC Londres le 22 mars prochain, face à Nathaniel Wood. Pour rappel, son dernier combat s’est soldé par une victorie rapide via un KO au second round face à Gabriel Miranda. Espérons que Charrière sera tout aussi efficace pour son prochain combat, qui pourrait être un tournant majeur dans sa carrière.
On comprend notamment cette réalité à travers ses propos lors d’une interview pour le podcast LEGEND. Il y a expliqué qu’après trois ou quatre combats à l’UFC, l’organisation peut choisir de prolonger ou de libérer un combattant : « L’UFC peut très bien décider de ne pas te renouveler après quatre combats, ou même après trois s’ils estiment qu’ils ne veulent plus de toi. Eux peuvent te virer quand ils veulent, alors que nous, en tant que combattants, on ne peut pas partir comme on veut. Il y a un déséquilibre des forces dans notre milieu. »
Morgan Charrière fait le point sur les salaires
‘The Last Pirate’, qui a signé à l’UFC en 2023, a expliqué les complications que peuvent rencontrer les combattants, notamment avec les contrats : « Ce qui est compliqué dans notre sport, c’est que ça demande énormément d’investissement, mais on ne gagne pas tant que ça. » Il développe ensuite son propos : « Quand je dis 50 000, tout le monde réagit en mode : Waouh. En réalité, le contrat de base à l’UFC, quand tu signes, c’est 10 000 + 10 000. 20 000 si tu gagnes. Si tu perds, c’est 10 000 et tu dois te débrouiller jusqu’au prochain combat, qui peut être six mois plus tard. Il faut bien comprendre qu’on n’a pas de salaire fixe. On est payé au combat, et entre-temps, on doit gérer nos dépenses ».
Il reconnaît tout de même que sa situation actuelle est loin d’être préoccupante, malgré les coûts liés à sa carrière : « Il y a tous les frais. Les entraîneurs, les impôts, l’entraînement… Tout cela représente un budget important. Mais avant, aux Cage Warriors, j’étais bien payé et j’avais aussi une certaine notoriété sur les réseaux, donc ça allait. Ça fait longtemps que je gagne ma vie grâce au sport, donc je ne suis pas à plaindre. »
« C’est la méritocratie »
Morgan Charrière explique comment les contrats sont construits à l’UFC, notamment au début : « Quand tu signes avec l’UFC, tu commences à 10 000 + 10 000. À chaque victoire, tu montes par paliers : 10, puis 12, puis 14, etc. Tu signes généralement pour quatre combats, et une fois ce contrat terminé, tu peux renégocier à la hausse. Pas avant, car au début, tu es déjà au minimum de ce qu’ils proposent. Mais attention, il ne faut pas croire qu’on peut tout négocier. » En effet, pour rappel, l’UFC peut décider de virer un combattant ou de ne pas le prolonger s’ils ne sont pas satisfaits de ses performances ou pour d’autres raisons.
Il ajoute : « Après ces quatre combats, si tout s’est bien passé, tu peux re-négocier un meilleur contrat. Tout dépend aussi du statut du combattant. Certains signent directement avec des contrats plus élevés, car ils ont déjà fait leurs preuves avant ou sont très populaires. Mais ce ne sont pas des montants extravagants non plus. Là-bas, c’est la méritocratie : tu prouves ta valeur, et ensuite, ils te récompensent. »
Une seule certitude : à l’UFC, chaque combat est un test, et seuls les meilleurs peuvent espérer sécuriser un avenir au sein de l’organisation.
Que pensez-vous des mots de Morgan Charrière ?

Il y a aussi l’UFC Institut qu’il faut payer et ça doit coûter bonbon.