Nicolas Ott donne les détails de la préparation de Nassourdine Imavov pour Israel Adesanya
Nassourdine Imavov fera face à Israel Adesanya ce 1er février lors du main event de l’UFC Arabie Saoudite. Son coach, Nicolas Ott, s’est confié sur sa préparation.
Une préparation de feu. Nassourdine Imavov a été mis à rude épreuve par son coach Nicolas Ott pour préparer le duel le plus important de sa carrière : son combat en main event de l’UFC Arabie Saoudite contre Israel Adesanya. ‘The Sniper’ est confiant dans ses aptitudes pour vaincre l’ancien champion, mais il ne le sous-estime pas, même si ce dernier a du mal à retrouver le chemin de la victoire. En effet, sa dernière victoire remonte à avril 2023 lorsqu’il a battu Alex Pereira à l’UFC 287. Depuis, il a perdu contre Sean Strickland, puis récemment contre Dricus Du Plessis.
Quoi qu’il en soit, Adesanya reste Adesanya, et il semble très compliqué de mettre en place un camp basé autour de lui, comme Nicolas Ott l’explique lors d’une interview avec Fight Minds :
« Le pilier de la préparation était de trouver un kick-boxeur, Nak muay, capable d’imiter le style d’Adesanya. C’est beaucoup plus compliqué que ce que les gens pensent. Il ne suffit pas de prendre un kick-boxeur compétent. Le fait que le mec brille n’a rien à voir avec sa capacité à imiter le style d’Adesanya. »
« La morphologie unique d’Adesanya, il mesure plus de 1m90, avec une allonge de quasiment 2m, c’est un profil atypique. Ensuite, son jeu est basé sur la distance, avec une capacité constante à switcher entre droitier et gaucher. Ces caractéristiques ne sont pas du tout communes… La Hollande, par exemple, est un grand pays du pied-poing, mais il y a très peu d’athlètes capables de faire ce qu’Adesanya fait, avec beaucoup de feintes, des changements de position droitier-gaucher, de la gestion de la distance, une anatomie et une envergure exceptionnelles. C’était très compliqué. Adesanya, c’est un sparring difficile à répliquer. »
La plan anti Israel Adesanya
Nicolas Ott a tout de même réussi à rendre le camp d’entraînement de Nassourdine Imavov le plus complet possible, ce qui pourrait témoigner de sa grande confiance.
« Heureusement, j’ai eu la chance de faire appel à Hassan Hamilcaro, qui a globalement des dimensions similaires à celles d’Adesanya. Il est un peu plus petit de 3 cm, mais a une allonge plus longue. Il possède les compétences techniques pour imiter son style. Nous avons eu la chance qu’il soit disponible. Presque la chance qu’il habite à la Réunion, parce que cela fait qu’il est venu pour le training camp de Nassourdine Imavov. Pendant trois semaines, il est resté et ensuite il est reparti, avant de revenir en Arabie Saoudite pour deux semaines. Tous les jours, on faisait une forme de sparring plus ou moins intense avec des thèmes spécifiques. On a travaillé quotidiennement pour s’habituer à son style, à ses dimensions, etc. L’objectif était très simple : que le jour du combat, il y ait un sentiment de déjà-vu. Je remercie beaucoup le Mahmoudi pour la passe décisive. »
Tous les compartiments sont pris en compte
Il y a aussi l’aspect lutte, son point fort selon Whittaker, qui n’a pas été négligé : « Dans le camp d’entraînement, Akhmed Salamov est incontournable. Sa lutte est indispensable. Quel que soit le camp d’entraînement, c’est un sparring-partner qu’on garde pour son énergie. C’est aussi pour garder les sensations de lutte en MMA, que ce soit en offensif ou en défense. »
La boxe également : « Nous avons remis l’accent sur la boxe anglaise, comme contre Cannonier. Nous avons eu deux sparring-partners de choix : Soheb Bouafia, double champion de France, avec qui Nassourdine a mis les gants plusieurs fois. Un excellent partenaire. Très intéressant dans l’analyse technico-tactique ». Il ajoute : « Il nous a mis en contact avec César Yoré, champion de France cette année. En plus de cela, il a été double champion d’Europe chez les jeunes et troisième aux championnats d’Europe amateurs de boxe anglaise. Un très haut niveau. Ses échanges avec Nassourdine ont été spectaculaires. »
Enfin, ce qui paraît le plus logique : « Sur le côté MMA, on a eu Ilian Bouafia, qui prépare également un combat. Il affrontera Paulin Begai à l’Ares le 14 février. Pour la partie MMA, on l’a choisi car, d’un point de vue anatomique, ils sont tous grands, parfois gauchers, parfois droitiers, et possèdent de longs segments. Il était essentiel de s’habituer à l’anatomie unique d’Adesanya. »
Nassourdine Imavov semble donc prêt à relever son plus grand défi. Reste à voir s’il parviendra à concrétiser cette préparation le soir du combat.
Quels sont vos pronostics pour Nassourdine Imavov vs. Israel Adesanya ?