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Présentation UFC Fight Night 125 : La dernière salve du Dragon ?

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Après une édition sur FOX plutôt spectaculaire la semaine dernière, l’UFC enchaîne ce samedi soir avec un Fight Night d’envergure au Brésil ayant pour vedettes une des stars mondiales de la discipline, Lyoto Machida, qui tentera de barrer la route à un jeune américain aux dents longues, le toujours invaincu Eryk Anders.

Pas moins de six combats pour la carte principale d’un événement qui promet beaucoup, ne serait-ce pour l’ambiance attendue dans l’arène bouillonnante de Belèm. Mais aussi par la configuration générale opposant locaux à combattants américains ou autres, donnant l’impression d’une formule « Brésil contre Reste du Monde », à l’image des anciennes cartes internationales du M-1.

Poids moyens : Lyoto « The Dragon » Machida (22-8) vs Eryk Anders (10-0)

Les temps sont durs pour les légendes. La division des middleweights a particulièrement été marquée par la remise en cause de ses « vieux » cadors ces dernières années. Un homme a été pris dans la tourmente plus que les autres : l’ancien champion des 93 kg Lyoto Machida, passé à 84 kg courant 2013. Depuis l’échec pour conquérir la ceinture face à Chris Weidman à l’été 2014, le Brésilo-Japonais n’est plus lui-même. Il y eut bien un (dernier?) coup d’éclat avec ce KO très technique sur CB Dollaway en toute fin de la même année. Depuis, trois défaites par finalisation face aux ténors actuels (Luke Rockhold, Yoel Romero, Derek Brunson) entrecoupées d’une suspension d’un an et demi pour prise de substance interdite. Surtout, le Dragon ne semble plus être en mesure de sortir LE coup inattendu, de délivrer le moment d’explosion qui conclura une phase d’observation intense, qualité ayant souvent sauver ses combats de l’ennui. Retrouvera-t-il cet aspect pour couper court au buzz Eryk Anders ? Ancien footballeur américain converti au MMA à l’âge de 25 ans, l’élève de la Spartan Fitness possède à ce jour la fiche parfaite de 10-0 dont sept finalisations. Sa seule victime notable à ce jour est l’habitué de l’Octogone Rafael Natal, mis KO au 1er round en juillet dernier. Difficile donc de se faire une idée du niveau d’Anders, à l’origine lui-même de ce matchup tant il souhaitait se confronter à un « nom » important du circuit. Et puisque Machida est encore à ce jour classé #13 de la division, la place de l’Américain dans les tops contenders serait acquise en cas de victoire.

Poids coqs: John Dodson (19-9) vs Pedro Munhoz (15-2 + 1 NC)

Comme tout le monde, John Dodson a échoué (à deux reprises) dans sa volonté de s’emparer du titre poids mouches de Demetrious Johnson. Aussi est-il revenu en 2016 à sa catégorie de prédilection, les coqs, celle où il a réalisé sa performance la plus impressionnante en finale du TUF 14, lorsqu’il mit KO en moins de deux minutes TJ Dillashaw, actuel détenteur du titre mondial. Ce résultat remonte à fin 2011 et ne saurait suffire à lui valoir une chance immédiate. D’ailleurs, Dodson peine depuis son retour en coqs, alternant victoire et défaite depuis deux ans. Actuellement classé #8, il doit réaffirmer son rang devant Pedro Munhoz, pour sa part #10. Il y aura fort à faire pour vaincre ce Brésilien en pleine ascension, bénéficiaire de trois bonus « performance of the night » sur ses quatre dernières rencontres. Relevons particulièrement sa propension à l’étranglement en guillotine, son finish lors de six de ses quinze succès.

Poids mouches féminins : Valentina Shevchenko (14-3) vs Priscila Cachoeira (8-0)

Vaincue d’une courte tête par Amanda Nunes pour le championnat des poids coqs en septembre dernier, la kickboxeuse Valentina Shevchenko n’insiste pas, saisissant l’opportunité de rejoindre la nouvellement crée division des mouches. Une nouvelle venue dans l’Octogone croisera sa route en la personne de Priscila Cachoeira, elle aussi un poids coqs à l’origine et invaincue en huit combats pros sans avoir intégré une organisation majeure. Avec autant d’inconnues dans l’équation, on peut dire que c’est du 50/50.

Poids légers : Michel Prazeres (23-2) vs Desmond Green (20-6)

Brésilien contre Américain, épisode 3 dans cette carte principale au matchup bien pensé. Il s’agit ici pour le vainqueur d’enfin intégrer le top 15 poids légers de la compagnie. Les deux adversaires ont construit un brillant parcours via des voies différentes : Enfant de Belèm, Prazeres a déjà 36 ans et neuf combats UFC derrière lui (bilan flatteur de 7-2), dans la foulée d’un parcours impeccable au sein de compagnies auriverdes ; Green, New-Yorkais de huit ans son cadet, s’est essentiellement forgé au Bellator FC et au Titan FC avant d’intégrer récemment la big league (bilan de 1-1). Fait notable pour Green, sa victoire par décision partagée sur Josh Emmett, actuel épouvantail de la division des plumes. On peut s’attendre à une opposition de style entre un Brésilien guidant son combat vers la recherche d’une prise de soumission, tandis que l’Américain s’appuie avant tout sur son bon niveau en lutte pour obtenir la décision favorable des juges (l’issue pour quatorze de ses vingt victoires).

Poids lourds : Timothy Johnson (11-4) vs Marcelo Golm (6-0)

Roi de son état d’adoption, le Dakota, Timothy Johnson peine à confirmer les attentes depuis son arrivée à l’UFC. Passé un TKO fracassant sur Shamil Abdurakhimov pour son arrivée en avril 2015, il ne s’est plus montré en mesure de conclure ses combats avant la limite. Malgré des victoires notables sur Marcin Tybura ou Daniel Omielanczuk, on retient avant tout le KO subi l’été dernier par le récent transfuge brésilien Junior Albini. De bon augure pour son compatriote Marcelo Golm, froid exécuteur de 25 ans ayant jusqu’ici obtenu tous ses succès au 1er round (cinq KO, une soumission)) ? On perçoit bien l’idée du management UFC derrière ce combat : propulser la notoriété de Golm en un clin d’œil face à un Johnson faiblard (3-3 dans l’Octogone) mais néanmoins classé #15 des poids lourds. Reste à voir si le plan se passera comme prévu.

Poids moyens : Thiago Santos (16-5) vs Anthony Smith (28-12)

Retour aux 84kg avec une opposition concernant deux hommes expérimentés sur une même dynamique positive de trois succès de rang. Santos livrera déjà sa treizième joute au sein de l’Octogone (bilan actuel de 8-4) tandis que Smith y entrera pour la septième fois (score cumulé de 4-2). Le Brésilien est un gros striker (onze KO), maîtrisant tous les arts martiaux majoritaires dans son pays, du muay thaï au JJB en passant par la capoeira. Sa dimension spectaculaire lui assure une popularité certaine dans les rangs de l’UFC, ceci depuis sa participation au TUF Brazil 2. Un parcours linéaire dont ne peut se targuer l’Américain, licencié suite à un one shot infructueux à l’UFC en 2013. Smith s’incline alors…au Brésil contre Antonio Braga Neto. Il lui a fallu enchaîner sept victoires sous d’autres cieux pour que la compagnie numéro un lui signe un véritable contrat début 2016. S’il ne part pas favori contre un Santos classé #15 des middleweights, son cumul d’expériences au Bellator, StrikeForce et autres conduit à ne pas le sous-estimer. Un ingrédient épice un peu plus cet affrontement : les deux hommes ne sont pas friands des décisions des juges. En 61 combats cumulés, seuls six sont allés au terme du temps alloué.

Un mot sur la carte préliminaire : Tim Means, Iuri Alcantara,…

Comme d’habitude quelques noms plus célèbres que d’autres sur la carte préliminaire. Souvent relégués car victimes du « booking » de la compagnie, soucieuse de mettre le spot sur de nouvelles recrues. En welters, le finaliste du premier TUF Brazil Sergio Moraes (6-2-1 à l’UFC) croisera le vétéran Tim Means (38 combats pros dont 16 dans l’Octogone). La division coqs donnera lieu à un « derby » sud-américain entre le local Douglas Silva de Andrade et l’Équatorien Marlon Vera, ultime tombeur de Brad Pickett à Londres en mars dernier. Plus surprenant encore, la présence en préliminaire de l’ancien roi des légers du Jungle Fight alias Iuri Alcantara, déjà seize représentations dans l’Octogone donc très connu dans son pays. Il aura pour mission de sceller le sort à l’UFC de Joe Soto, éphémère champion du Tachi Palace Fights et du Bellator. Recruté en remplaçant de dernière minute pour disputer le titre des coqs à TJ Dillashaw en août 2014, le Californien connaît depuis un parcours sans relief (bilan négatif de 3-4).

 

Retrouvez la carte complète du show ici.

 

 

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