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Présentation UFC Fight Night 126 : Enfin la relance pour le Cowboy ?

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Après une étape australienne décevante dans les grandes lignes (performance loupée de Cyril Asker, la victoire sans obtention de titre de Yoel Romero, la fin de parcours de Mark Hunt), l’UFC retrouve les terres américaines avec un fight night impliquant des figures de l’organisation (Donald Cerrone, Thiago Alves) comme des récentes recrues, à l’image du Français Thibault Gouti qui jouera gros.

Le Frank Erwin Center d’Austin au Texas réserve son main event à un Cowboy du terroir, rien de plus logique. Mais l’on verra aussi des combattants en provenance du Brésil, de Pologne ou de France. Notamment lors des six combats de la carte principale.

Poids welters : Donald Cerrone (32-10 + 1 NC) vs Yancy Medeiros (15-4 + 1 NC)

Donald Cerrone fait partie de cette catégorie de combattants n’ayant pas besoin d’être auréolé d’or pour plaire aux foules. Depuis son arrivée au WEC en 2007, il a loupé le coche lors de quatre matchs de championnat mais a démontré une régularité à toute épreuve au haut niveau (36 combats livrés en dix ans WEC et UFC confondus) là où d’autres sont se positionnent au sommet sur du court terme. L’année 2017 a cependant marqué un tournant pour Cerrone, millésime conclue sans la moindre victoire, une première dans sa carrière. L’heure de se relancer semble venue pour le Cowboy, #11 de la division, qui croisera le fer avec le #15 Yancy Medeiros. L’Hawaïen a rejoint la division des 77kg à la fin de l’année 2016 et a enchaîné depuis trois succès par finalisation. Une série jamais connue depuis son arrivée à l’UFC en 2013. Loin d’être insignifiant pour ce disciple du Gracie jiu-jitsu qui s’est beaucoup cherché dans sa carrière, par le biais de descentes successives des mi-lourds aux moyens jusqu’aux légers, pour enfin se stabiliser aux welters. On peut s’attendre au combat de la soirée entre deux véritables artistes, toujours à la recherche de la finalisation et habitué à récolter des bonus (treize pour Cerrone, cinq pour Medeiros).

Poids lourds: Derrick Lewis (18-5 + 1 NC) vs Marcin Tybura (16-3)

Voici un affrontement a priori moins technique que le main event. Mais pas moins spectaculaire. Derrick « Black Beast » Lewis (1,98 m), résident de l’état du Texas n’a connu que trois décisions des juges en 24 combats professionnels et voudra briller devant ses compatriotes. D’autant qu’il reste sur une défaite amère face à Mark Hunt en Nouvelle-Zélande, match censé l’installer dans le top 5 des poids lourds après six victoires consécutives acquises entre octobre 2015 et février 2017. Lewis a notamment contribué à sortir des classements des figures emblématiques de la décennie en cours tels Roy Nelson, Gabriel Gonzaga ou Travis Browne. D’abord boxeur de formation, l’Américain s’est progressivement intéressé à tous les aspects du MMA pour se constituer un parcours fort respectable, dont un 9-3 à l’UFC lui permettant d’être classé #7 actuellement. Le colossal Marcin Tybura, pour sa part #9 de la division, devrait lui offrir une belle résistance malgré sept centimètres de moins. Littéralement inarrêtable au temps de sa splendeur en Pologne et surtout au sein du M-1 dont il a trusté grand prix et ceinture poids lourds entre 2013 et 2015, Tybura a loupé la marche Timothy Johnson pour ses débuts UFC en mai 2016. Depuis, il s’est repris via trois succès convaincants, s’inclinant face au seul Fabricio Werdum en fin d’année écoulée alors que Derrick Lewis devait être originellement son adversaire. C’est donc un retour à l’ordre des choses que cette reprogrammation. L’intérêt résidera principalement à l’opposition de styles entre l’un des meilleurs boxeurs en MMA (Lewis) et l’un des rares poids lourds à accorder une place majeure au jiu-jtsu brésilien dans son jeu (Tybura). Alors, KO ou manœuvre de soumission pour clore le duel ? Les paris sont ouverts.

Poids légers : James Vick (12-1) vs Francisco Trinaldo (22-5)

C’est l’histoire d’un enfant du pays en pleine croissance, le Texecutioner James Vick (8-1 à l’UFC, #12 de la catégorie poids légers) qui va accueillir une star brésilienne vieillissante, Francisco Trinaldo (40 ans l’été prochain, classé #14 de la division) pour confirmer les espoirs placés en lui. Mission difficile car l’ancienneté ne s’est pas conjuguée avec déclin dans le cas de Massaranduba, huit victoires lors de ses neuf derniers combats, dont des décisions unanimes devant Yancy Medeiros et Jim Miller. Au-delà d’un parcous pro en kickboxing, le natif de Curitiba a travaillé son sol via le JJB et se distingue surtout par une endurance à toute épreuve, prés de la moitié de ses affrontements allant jusqu’à la décision. Vick a un train de retard en matière de grappling, mais ne devrait pas trop en souffrir du haut de son allonge supérieure de quinze centimètres. Le Texan vient d’épater son monde en fin d’année dernière en envoyant au pays de Morphée Joseph Duffy, tombeur de Conor McGregor dans sa « prime » jeunesse. Plus tôt dans l’année, Vick avait surpris par l’usage d’un D’Arce Choke pour soumettre Abel Trujillo. Sa créativité ne sera pas de trop pour contrecarrer la dimension tactique imposée par l’ancien champion du Jungle Fight. Encore un matchmaking qui promet beaucoup.

Poids welters : Thiago Alves (22-11) vs Curtis Millender (14-3)

Croisement des courbes en vue pour ce classique USA vs Brésil entre le bien installé Thiago Alves (22 combats au compteur dans l’Octogone, score favorable de 14-8) et le nouvel arrivant Curtis Millender, tout juste remarqué par un passage mitigé au Bellator puis convaincant au Legacy FA, dont il faisait encore le main event le 12 janvier 2018 ! Autant dire que les débuts de Millender dans l’Octogone se réalisent à vitesse grand V sans que l’on puisse présager de son niveau. Dans l’affaire, Alves, sorti du top 15 à cause d’un parcours chaotique depuis l’échec au championnat de la divison face à GSP à l’été 2009, a beaucoup à perdre et peu à gagner. La dernière victoire importante du Pitbull date d’octobre 2008 face à Josh Koscheck. Son aura s’est évanouie malgré l’obtention d’un « fight of the night » face à Seth Baczynski en 2014 et d’une « performance of the night » devant Jordan Mein en 2015. Reste à savoir quel Alves fera face à Millender ce week-end, l’explosif ou l’ennuyeux ? Sur le papier, ce duel entre deux adeptes du kickboxing comme discipline préférentielle paraît avoir pour destinée un KO/TKO, histoire d’installer avec la manière une recrue ou relancer un vieux briscard.

Poids plumes : Steven Peterson (16-6) vs Brandon Davis (8-3)

L’affrontement le plus imprévisible de la carte principale, d’ailleurs promu sur celle-ci en dernière minute, entre deux récentes recrues de l’UFC. Peterson doit avant tout sa présence à sa participation au Dana White’s Tuesday Night Contender, show TV se déroulant au centre d’entraînement de la compagnie. Malgré une défaite par décision partagée, il a démontré des qualités de guerrier aptes à séduire le président de l’UFC. Demeuré dans les radars, le Texan est rappelé suite à un TKO victorieux au Legacy Fighting Alliance à la fin de l’année 2017. Même procédure de repérage pour Brandon Davis, victorieux lors du show de Dana l’été dernier avant d’essuyer les plâtres pour ses débuts officiels le 20 janvier dernier. C’est en remplaçant de dernière minute qu’il remonte dans l’Octogone moins d’un mois plus tard.

Poids légers : Sage Northcutt (9-2) vs Thibault Gouti (12-3)

Difficile mission en vue pour Thibault Gouti (une seule victoire pour trois défaites dans l’Octogone) qui devra confronter le petit prodige Sage Northcutt, fortement médiatisé du fait de sa précocité au haut niveau. En effet, « Super » Sage a tout juste 18 ans lorsqu’il signe des débuts retentissants au Legacy FC en avril 2014. Après cinq finalisations express, Northcutt débarque à l’UFC un an et demi plus tard et perpétue sa mythologie naissante avec deux nouvelles victoires rapides. 2016 marque la fin du buzz avec pour la première fois un succès acquis au bout du temps réglementaire et surtout deux défaites par soumission face à deux autres prospects, Bryan Barberena et Mickey Gall. L’élève appliqué de la team Alpha Male, striker avant tout mais progressivement doté d’autres compétences, semble avoir perdu de son caractère explosif, à l’image de sa dernière décision victorieuse face au confidentiel Michel Quinones en novembre 2017. Sur le papier, la carrière de Thibault Gouti, invaincu jusqu’à fin 2015, a tourné au cauchemar avec son arrivée à l’UFC. Rapidement éliminé du TUF 22, le Français a ensuite totalement déjoué face à Teemu Packalen (défaite par étranglement arrière en 24 secondes), avant de livrer une belle prestation face à Olivier Aubin-Mercier, hélas achevée de la même façon. Alors qu’un troisième échec de rang est toujours fatal à un petit nouveau, le TKO subi à l’été 2016 face à Chad Laprise ne condamne pas au licenciement le Toulousain. Soutenu par le célèbre entraîneur Greg Jackson et aidé par son tout aussi réputé gym d’Albuquerque, Gouti resurgit à la rentrée 2017 avec un formidable TKO victorieux sur Andrew Hollbrook. S’il sera logiquement outsider face au régional de l’étape, le Français a un coup à jouer du fait d’une plus grande polyvalence, notamment un niveau supérieur en jiu-jistsu brésilien. Reste à savoir s’il choisira d’amener les débats au sol.

Un mot sur la carte préliminaire : L’éternel Josh Burkman, bataille de Sanchez et inconnus

Aucun nom ronflant pour booster le début de soirée de cet UFN 126. Même la présence du vétéran Josh Burkman (débuts pros en 2003) ne choque pas tant ses résultats traduisent une chute libre (six défaites lors de ses sept derniers fights). Aussi ce rugueux lutteur semble appartenir au vieux monde et sa présence ressemble à de la chair à canon pour Alex Morono, Texan autrefois prometteur restant sur une mauvaise année 2017.

Cela devait arriver un jour au vu de la récurrence de certains noms dans le MMA, nous aurons droit à un « derby » entre Sanchez n’ayant aucun lien familial : d’un côté David « Joby », prospect catapulté par Greg Jackson et le show Dana White’s Tuesday night Contender Series, de l’autre Robert, Texan spécialiste des soumissions et déjà sous pression après un échec pour ses débuts UFC l’été dernier.

Parmi les autres concurrents, beaucoup font face au même sursis et ne devraient donc pas perdurer longtemps dans la big league, à l’image de Brian Camozzi, sur deux défaites de rang avant de croiser le nouvel entrant Geoffrey Neal.

Découvrez la carte complète du show ici. 

 

 

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